LA DYNAMO


La dynamo est une sorte de moteur à courant continu, fonctionnant à l’envers. Mis en rotation par la courroie du ventilateur, il produit une FEM. (force électromotrice ou tension) proportionnelle à la vitesse de rotation du moteur.
Cette FEM. pourrait aller jusqu’à des valeurs de 30 volts ou plus, ce que ni batterie, ni récepteurs ne supporteraient sans dommages sérieux.
On doit donc intercaler en plus un régulateur de tension (et d’intensité) pour s’approcher d’une tension stable (8 ou 14 Volts).

Comme l’alternateur, la dynamo est composée d’un stator (fixe) et d’un rotor (mobile)

A l’intérieur du stator sont fixées deux masselottes en métal. Autour de chacune est enroulé un fil de cuivre, dans lequel passe le courant «d’excitation». Ce courant arrive par le fil vert et va à la masse car l’autre extrémité du fil est rivetée sur le corps de la dynamo.
Les deux masselottes fonctionnent donc comme deux électro-aimants et créent un champ magnétique.
Le rotor est constitué d’un empilage de tôles spéciales qui sont perméables au champ magnétique. Ces tôles sont en forme d’étoile donc avec des saillies (les pôles) et des encoches dans lesquelles il y a des enroulements de fil de cuivre (des spires)

Les différents pôles du rotor passent tour à tour devant les aimants du stator et le champ magnétique crée un courant dans les bobinages du rotor, ce courant est récupéré via les balais (ou «charbons»).
Le premier balai est connecté au fil rouge/blanc qui emmène ce courant au régulateur et donc au reste de la voiture. L’autre balai va évidemment à la masse.

Pannes de dynamo
Si la dynamo est soupçonnée, et après l’avoir démontée il faut vérifier :
  • L’état des charbons , de leurs fils et des ressorts, en enlevant les caches à l’avant de la dynamo
  • Sur le stator, que le fil noir traverse le corps de la dynamo sans être à la masse (présence et bon état des isolants en bakélite)
  • Que l’autre bout du fil n’est pas coupé ? Avec les vibrations le fil se coupe au ras de la cosse rivetée sur le corps de la dynamo.
Les autres éléments du stator n’ont généralement pas de soucis. C’est simple donc fiable. Un fil coupé dans l’enroulement autour d’une masselotte ou dénudé est quasiment impossible. Nettoyez juste et jetez un coup d’œil de contrôle
Sur le rotor,
  • que les fils ne sont pas coupés. Là aussi, peu de risque car tout est noyé dans un vernis d’imprégnation qui rigidifie tout
  • l’usure des balais
  • que les isolants entre le flasque porte balais et le balai « positif » (celui relié au fil marron) ne sont pas fissurés
  • que le fil du balai «positif» (le fil sur le balai lui-même, noyé dans le charbon) ne touche pas, par mauvais positionnement, la masse (corps de la dynamo ou flasque support des balais)
  • que le collecteur en cuivre sur lequel frottent les balais est en bon état. Nettoyer entre les barrettes de ce collecteur : dans chaque interstice il y a un isolant pour que deux barrettes consécutives ne soient pas reliées. S’il y a trop de crasse (poussière des charbons) au-dessus de l’isolant, cela fait un pont très conducteur entre les deux barrettes. Le nettoyage peut se faire à l’alcool à brûler.
  • que la connexion entre le collecteur et les extrémités des fils des spires sont bonnes
Ne jamais passer de toile émeri sur le collecteur pour le faire briller. Ca n’améliorera pas la conductivité du collecteur : un collecteur de couleur légèrement marron est signe de bonne santé. De plus les rayures ne feraient qu’user vos charbons neufs
Le vernis des enroulements peut avoir, par endroits, des éclats car il finit par vieillir et s’effriter. Il sert à isoler les fils les un par rapport aux autres dans le même enroulement (la même « spire ») car ces fils ne sont pas en parallèle mais en série : entre deux fils côte à côte il y a une différence de tension,et à tenir l’ensemble. Il a donc un rôle mécanique et électrique. Cela se répare à l’Araldite, colle époxy bicomposant, qui répond aux deux propriétés. Badigeonner d’Araldite les endroits endommagés et laisser durcir.